En décembre 2019, j’étais à Antananarivo pour photographier les fêtes de fin d’année.
Si les illuminations étaient réparties parmi plusieurs sites de la capitale, les animations et jeux populaires se retrouvaient presque tous sur l’immense avenue de l’indépendance et ses environs directs, le quartier d’Analakely. Une dizaine de grandes roues dépassaient en taille les autres animations. Or aucune d’entre elles n’était reliée à un quelconque moteur électrique.
Toutes sont mues par les jeunes hommes ou adolescents qui toute la journée s’élancent sur la petite échelle accrochée à la structure, pour s’agripper à la partie mobile de la roue et de tout leur poids, la mettre en mouvement. Selon un protocole parfait, ils l’immobilisent en différentes positions pour la garnir de ses passagers, avant de la lancer à nouveau. Nombre d’entre eux accomplissant ce métier très dangereux (l’espace entre la roue et la structure est de juste un profil très mince, et l’atterrissage doit être parfait) sont pieds nus.
J’ai décidé de faire un travail discret sur cette activité d’acrobates merveilleux, et je l’ai nommé
… pour que la roue tourne …